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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 10:28



OSS 117 sé déchaine (1963) réalisé par André Hunebelle (France), avec Kerwin Matthews (Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117), Nadia Sanders (Brigitta), Irina Denick (Lucia), Henri-Jacques Huet (Renotte), Jacques Harden (Roos), Roger Dutois (Mayan), Albert Dagmant (Forestier), Daniel Emilfork (Sacha), Henri Atal (Manuel), Yvan Chiffre (Thibaud). Ross, agent des services screts américains, a mystérieusement disparu alors qu'il effectuait une plongée sous-marine près de Bonnifacio. OSS 117 est envoyé sur place pour mener une enquête en profondeur. Il soupçonne tout d'abord Renotte, le moniteur avec qui Ross effectuait ses plongées, mais celui-ci est bientot assassiné. Aidé par Brigitta, une amie de Ross, il arrivera cependant à demanteler un résau d'espions qui, caché dans les grottes alentours, ont fabriqué un système de détection sous-marine qui pourrait mettre en péril la sécurité de la nation.

1963: une année à marquer d'une pierre blanche dans la saga des OSS 117. Cette année sera en effet celle de sa mort et de sa résurrection. A savoir: le 26 mars, alors qu'il vient à peine d'achever la rédaction de la 75è aventure d'Hubert Bonisseur de la Bath ("OSS 117 à Mexico"), Jean Bruce se tue accidentellement sur une petite route du Val d'Oise, près de Luzarches, au volant de sa Jaguar 3.8l MK2. Peu de temps auparavant, gràce à Jean Marais qu'il vient de diriger dans "Les mystères de Paris" et "Le miracle des loups", le cinéaste André Hunebelle venait de découvrir le célèbre "French spy" et comprit de suite qu'il y avait dans les romans de Jean Bruce de quoi rivaliser cinématographiquement avec James Bond, qui venait de réaliser de sacrés scores dans les salles obscures françaises avec "Dr No".

Jean Bruce avait d'ailleurs manifesté le désir de voir réapparaitre son héros à l'écran et Jean Marais suggéra alors à André Hunebelle d'adapter le roman "OSS 117 prend le maquis", dont les droits étaient libres, avec, bien entendu, lui même dans le rôle de l'agent secret. Si Hunebelle est favorable à l'idée de porter à l'écran le roman, il préfère cependant choisir, pour incarner son héros, un acteur moins célèbre en France mais qui peut lui faciliter les ventes du film à l'étranger, l'acteur américain Kervin Matthews plutôt que Jean Marais, à qui il offrira, en guise de compensation, le rôle de "Fantomas" dans la célèbre trilogie. Kervin Matthews n'est cependant pas un inconnu, car il venait de triompher dans une série de films "fantastiques ("Jack le tueur de géant", "le 7è voyage de Sindbad", "les voyages de Gulliver") et était donc ce que l'on appellerait aujourd'hui "bankable" . 

André Hunebelle inove aussi dans la mise en scène. Il lance, pour les diverses scènes de combats,  la mode des arts martiaux, finissant ainsi la série "coups de poing" des Pif-Paf-Pouf qui alourdissaient alors les films d'espionnage à la Française, genre "Lemmy Caution". Malheureusement, le manque de budget octroyé par Gaumont fait que le film sera tourné en noir et blanc, ce qui rend le film nettement moins interessant qu'une aventure en technicolore de son principal rival cinématographique, j'ai nommé James Bond. J 'en veux pour preuve, par exemple, les  différences sans commune mesure qu'il peut y avoir entre les scènes nautiques de " OSS 117 se déchaine" et celles de "Opération tonnerre", tourné l'année suivante par Terence Young. De plus, contrairement à son rival, OSS 117 ne possède aucun gadget et roule dans une fiat simca plutot que dans une Aston Martin. ce qui fait nettement moins classe...(voir après  l'artcle sur les différences entre 007  et OSS 117). Je ne parle même pas des OSS girls qui sont loin de rivaliser en charme avec celles de Bond. Le film remportera cependant assez de succès pour qu'une suite, toujours réalisée par André Hunebelle, soit de suite mise en chantier.
 Le film existe en DVD


PS:  a noter l'insuportable musique de Michel magne, sorte de Jerk  mi Yéyé mi Sirtakis,  dont les connaisseurs apprécieront sans nul doute les paroles, hautement intellectuelles...,

"Hubert vas y mon vieux, Hubert tu es dangereux...
Hubert  montre ton jeu,  Hubert mon vieux tu viens danser , olé olé...".

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