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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 14:52


Puisque nous parlions de vampires, connaissez vous qui, avec le docteur Van Hesling, a une dent contre le Comte Dracula ? Eh bien il sagit d'un catcheur mexicain nommé Santo.

Santo ? Vous avez dit Santo ? Connais pas!

Et pourtant. Au Mexique, son pays natal, Santo (bien qu'il soit mort depuis plus d'une 15 aines d'années), est toujours adoré tel un Dieu vivant. Il faut savoir qu'au Mexique, la LUCHA LIBRE (le catch) était jusqu'à il n'y a pas si longtemps LE sport nationnal du pays (remplacè depuis peu par le football). Et Santo était encore bien plus populaire que Zidane ne l'a jamais  été chez nous (pour donner un ordre de grandeur...).  

Dès les années 30, le cinéma populaire mexicain, beaucoup plus riche en matière créatrice que le cinéma européen à mon avis, s'est emparé du phénomène de mode en créant le film de Lucha Libre (le film de catch) et a donné libre cours à son imagination en confrontant ces héros sportifs masqués à toutes sortes de péripéties, les identifiants à de super héros (sans pouvoirs, mis à part la force de leurs seuls muscles... parceque dans la tête...). Santo fut, et de loin, le plus populaire, devançant d'une bonne tête masquée ses collègues tels que Blue Démon (avec qui il partagera quelques aventures), El Incognito, El Angel, Superzan, La Sombra Blanca, El Gladiator, Super Barrio, Superzan ou encore Las Luchadoras (une femme).
Rudolfo Guzman Huerta  a commencé quand à lui à se cacher sous le masque de Santo dès1942 et pendant plus de 40 ans il deviendra le héros le plus populaire du Mexique (une sorte d'agent secret au service de la populace). Durant la cinquantaine de films qui portent son nom, il visitera ainsi tous les genres populaires (sauf les films de "Sissi"), affrontant aussi bien d'affreux gangsters, que le monstre de Frankenstein, des martiens ou l'homme invisible, des nazis ou le comte Dracula en personne,  défendant à la force de ses poings la veuve et l'orphelin, et ce, en gardant toujours son masque d'argent (il ne le perdra qu'une seule fois, au cours de ses nombreuses bagarres, dans "Santo vs la invasion de los marcianos") ! Le fait de porter une cagoule ne l'empèche pas d'avoir une (ou plusieurs fiancées) et ce qui devait arriver arriva: un beau jour Santo devint papa et son fils, "El Hijo de Santo » prit la relève de son père , qui commençait à avoir sacrément de l'arthroze, dans ses combats aux cotés de la police contre les forces du mal.

Santo connaîtra  une certaine gloire en Europe (pas mal en France d'ailleurs dans les années kitchs 70) ainsi qu'en Turquie, ou des producteurs  peu scrupuleux vont mettre en scène un ersatz de Santo dans des films comme « Captain America and Santo vs Spiderman », extraordinnaire loukhoum aseptisé ou Santo (qui prend, allez savoir pourquoi le nom de Superman, comme chez nous) s'associe avec Captain America pour lutter contre une espèce de Spiderman relooké par une costumière myope et amputée de ses dix doigts,  devenu un monstre sanguinaire torturant à coup d'hélice de bateau de pauvres jeunes filles en binkini sur des plages désertes (on voit que le Haschich est pas cher en turquie...!).
 
voir vidéo bande annonce trop kool sur http://www.youtube.com/watch?v=_LaXMFAKnBA

Outre le cinéma, Santo fut aussi le héros de romans, bandes déssinées et dessins animés.


Nous disions donc plus haut que l'ennemi n° 2 du vampire pourrait bien être Santo... En effet, ce dernier lutte contre les vampires dans pas moins de 6 films (voir peut etre même plus, je peux me tromper): "Santo vs las mujeres vampiro" (1962), "Santo vs Baron Brakola" (1967), "Santo en el tesoro de Dracula" (1969), "Santo y Blue Démon contra los monstruos" (1970), "Santo y la  venganza de las mujeres vampiro" (1970), "Santo y Blue Demon contra Dracula y el Hombre Lobo" (1973) et enfin son fiston reprit le masque et le flambeau dans l'innénarable "Channoc  y el hijo del Santo contre los vampiros asesinos" (1981) dont le titre à lui tout seul vaut bien un apéro au Fouquet's.


Santo vs. las mujeres vampiro (Superman contre les vampires), 1962 , réalisé par Alfonso Corona Blake (Mexique), avec Santo (Santo, le Enmascarado de Plata), Lorna Velazquez (Thorina, la reine des vampires), Maria Duval (Diana Orlof), Jaime Fernandez (Inspecteur Carlos), Augusto Benedico (Professeur Orlof), Javier Loya (Jorge, le fiancé de Diana), Ofelia Montesco (Tandra, la prétresse des vampires), Fernado Osés (vampire 1), Guillermo Hernandez (vampire 2), Nathanael Léon (vampire 3). Le célèbre égyptologue, le professeur Orlof, demande la protection de Santos, après avoir découvert, sur un ancien hyeroglyphe que sa fille courrait un grave danger. Mais avant que le justicier n'arrive tout droit de Mexico, la pauvre Diana est enlevée par Tandra, la grande prétresse des vampires qui la destine à Thorina, sa reine...

C'est le septième film de Santo et déja il se lance à la chasse aux vampires, qui il faut le dire, depuis l'arrivée de Christopher Lee, ont les dents longues coté vedetariat... C'est aussi le film de Santo qui sera le plus connu internationnalement. Il faut dire que cela commence très fort, dans une ambiance gothique à la Mario Bava (style "Le masque du démon". Nos petites femelles vampires ont sacrément du mordant coté sex-appeal (ce qui ne sera pas toujours le cas avec les "héroines" méxicaines) et tiennent la dragée haute au catcheur pendant une bonne partie du film. Curieusement en France, Santo fut rebaptisé "Superman", mais nos voisins frontaliers ont fait pas mal dans le style euyx aussi puisque en Angleterre iol fut baptisé "Le Saint", faisant ainsi une concurrence déloyale à Roger-Simon Templar- Moore, en Italie ils l'appelèrent "Argos" et non pas "Sale Gosse" comme j'ai pu le lire !), tandis qu'aux USA ils le surnommèrent carément "Samson", ce qui me laisse  sans voix...
 le film existe en DVD

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Santo vs Barón Brakola, 1965, réalisé par José Diaz Morales (Mexique), avec Santo (Santo), Fernando Osés (Baron Brakola), Mercedès Careno (Silvia), Antonio de Hud (Eduardo),Susana Robles (Rebeca), Andrea Palma (la mère de Rebeca), Miguel Macia (Don Fernando), Ada Carrasco (Aurora), Manuel Arvide (Don Luis). Le baron Brakola est sortit de son couffin. Et il n'est pâs content ! En effet, en 1765 (ça date pas d'hier), il avait demandé  à Don Fernando et sa femme, la permission d'épouser leur fille Rebeca. Les parents était d'accord (un baron dans la famille, cela ne se refuse pas), mais pour Rebeca, il n'en était pas question. Le baron, furieux d'être traité ainsi envoya ses deux témoins pour un duel avec le père de la rebelle au sang chaud. Un chevalier au masque d'argent (ancêtre de Santo) s'interposa et tout cela finit dans un bain de sang, le baron se transformant en vampire. Après donc une sieste de 200 ans , Brakula revient donc demander son dû, qui désormais a les traits de la jeune Sylvia qui n'est autre que la directe descendante de celle par qui tout cela est arrivé. Le père de Sylvia fait appel à Santo qui, de flash-back en flash back arrivera à comprendre le fin mot de l'histoire, délivrera Sylvia prisonnière du prince des ténèbres et finira même par affronter Brakola sur un ring, puisque celui-ci s'est transformé... en catcheur.

Quinzième film de Santo et franchement pas le plus interessant. Cette fois-ci on a le droit à deux héros masqués le chevalier au masque d'Argent  (l'ancêtre de Santo) et Santo lui même. C'est un autre catcheur mexicain célèbre, Fernando Osès (El Incogniito), qui joue Brackula.
 Existe en DVD bien entendu


Santo en El tesoro de Drácula,  (Santo contre le trésor de Dracula),  1969,  réalisé par René Cardona (Mexique), avec Santo (Santo),, Aldo Monti (Conte Alucard), Noelia Noel (Luisa), Roberto G.Rivera (Docteur Van Roth), Carlos Agosti (Docteur César Supulveda), Alberto Rojas (Perico), Pili Gonzales (Paquita), Jorge Montdragon (Professeur Soler). Santo, l'homme au masque d’’argent, vient d’’inventer la nième machine à explorer le temps, ce qui devrait lui permettre, avec l'aide d'Alain Decaux, d'élucider pas mal des grandes énigmes du passé. Sa camarade Luisa se porte candidate pour repartir dans le passé (espérant arrivé le 1er jours des soldes aux galeries lafayettes..).  Elle se retrouve  donc propulsée au beau milieu du 19ème siècle, dans le chateau du comte Alucard (alias  Dracula, dyslexsique le traducteur?). Comme elle est la seule dans la pièce, le comte la choisit pour  devenir son épouse, mais l’intervention providentielle  de Santo et du docteur Van Roth permet à l'insouciante jeune femme d'échapper à la funèbre cérémonie, et comme il est en forme, Santo plante même un pieu dans le coeur du comte. En même temps, ou presque, en ramenant Luisa à la maison, il découvre l'existence du fabuleux trésor des Alucard, qui est caché dans la crypte ou gît le comte...
 
Dans cette aventure, Santos joue les piqueurs d'idées: non seulement il pompe sur H.G Wells pour fabriquer une machine à explorer le temps, mais en plus il pique à André Castelot son idée de "La caméra explore le temps" puisqu'il suit en direct les mésaventures de sa copine Luisa sur un petit écran... ce qui lui permet de retrouver  une fois de plus son vieil ennemi Dracula qui cette fois-ci vampirise littéralement sa petite amie. En même temps, Santos devra faire face à un gang criminalisé dirigé par un mystérieux homme à la cagoule noire. .. Il chome pas l'homme masqué ! On ne comprend pas grand chose, le scénario étant à la fois absurde et compliqué, les acteurs jouent très mal et les médiocres effets spéciaux n'aident pas le pauvre spectateur à rester évéillé... Le bon titre aurait du être: "Quand Santos rencontre Ed Wood".
 On trouve le film en DVD


 

Santo el enmascarado de plata y Blue Demon contra los monstruos (1970), réalisé par Gilberto Martinez Solares (Mexique), avec Santo (Santo), Blue Démon (Blue Démon), Jorge Rado (Otto Halder), Carlos Ancira (Bruno Halder), Heidi Blue (Gloria Halder), Vicente Lara (le loup garou), Manuel Leal (monstre Frankenstein), Gerardo Zepeda (le cyclope), David Alvizu (le vampire), Fernando Rosales (la mommie). Une joyeuse bande de frappadingues émules du bon docteur Frankenstein (en fait la fille du dit savant, son fidèle assistant et un nain connu) décident de faire revenir à la vie le savant fou fraichement décédé. Qui bien entendu va réssuciter à son tour une joyeuse bande de monstres tels que sa créature (que tout le monde appelle Frankenstein, mais c'est abslolument inexact), la Mommie (qui commençait à s'emmeler les bandelettes), Dracula (toujours sur les dents), le loup-garou (pas celui de "Notre Dame de Paris", l'autre), le cyclope (qui fume toujours autant) et quelques autres oubliés de la Warner. Tout cela fout évidement une belle pagaille dans les rues de Mexico (ou chante toujours le fantome de Luis Mariano.. Mexxxxxiiiiiiico, Mexxxxxxiiiiiicoooooooooo00000000) et Santo, dont la petite copine du jour n'est autre que la fille du savant, décide de remettre bon ordre en tout cela aidé par son ami Blue Démon, qui lui va se trouver confronté à son double démoniaque.
 

 


 
23è film de la série et certainement un des plus... délirants ! Un casting monstre, ou plutôt de monstres. Pour les besoins du scénario donc on a ressortit des cercueils cette bonne vieille mommie (c'est le cas de le dire!), l'éternel Dracula et son copain le Loup-Garou (c'est à qui gagnera le concours des plus grosses canines), quelques vampirettes aux monxtrueux décoltés, le monstre de Frankenstein. Curieusement on n'apperçoit pas l'homme invisible... Cette fois-ci le scénario n'a plus beaucoup d'importance, le principal étant d'organiser les plus beaux et surtout, les plus longs combats de catchs possibles entre Santo et Blue Démon contre les en furie. Ca peut fonctionner sur un public agé de moins de 7 ans. Après, on s'ennuie assez vite!
 Existe bien sur en DVD



Santo y la Venganza de las mujeres vampiro (1970) Ferderico Curiel (Mexique), avec Santo (Santo), Norma Lazareno (Patyu), Gina Romand (Comtesse Mayra), Aldo Monti (Robles),  Victor Jungo (docteur Brancov), Nathanael Leon (Boris),  Patricia Ferrer (la strip-teaseuse), Alfonso Munguia (le vampire), Federico Falcon (Pablo). Sortie du tombeau par le docteur Brancor, et ce gràce au don du sang (fait à l'insu de son plein gré) d'une jolie strip-teaseuse, la comtesse Mayra est bien décidée à se venger de Santo, dont un des ancêtres serait à l'origine de la (première) mise en bière de la vampirette. Le docteur Igor Brancov pense quand à lui qu'un mélange entre le sang de la comtesse et celui du catcheur lui permettrait de créer (enfin!) un monstre indestructible, qu'il nommera Boris. Santo ne l'entend pas de cette oreille (ni de l'autre d'ailleurs car c'est pas facile d'entendre quelque chose avec cette putain de cagoule sur la tête !!!!) et devra affronter le monstre en un combat de catch particulièrement épique avant de pouvoir renvoyer la comtesse faire une longue sieste dans son cercueil, bon sang de bon suaire!

Vous vous dites à la vison de ce film que ces  femmes vampires n'ont vraiment rien à voir avec celles que Santo avait combattu 8 ans auparavant (voir plus haut)? Et pour cause, ce ne sont pas du tout les mêmes. D'ailleurs, comme vous avez pu le remarquer, il n'y est jamais fait allusion dans le film! Frédérico Curiel, un habitué des films de vampires (il en a réalisé une sacré platée, notamment dans d'autres séries de "héros" typiquement mexicains comme Neutron (qui luttera un jour d'ailleurs contre Santo) ou Nostradamus - demandez le programme, demandez..) relance la machine Santo en revenant à des scénarii de qualité. Ici le catcheur se bat contre une armée de femelles aux dents longues (des femelles, quoi!). Et dans différentes époque, ce qui sous-entendrait que Santo est immortel et que le combat du bien contre le mal est intemporel. Il suffit d'y croire !
 le film existe en DVD



Santo y Blue Demon contra Drácula y el Hombre Lobo, (1973), réalisé par, Mexique), avec: Santo (Santo), Blue Démon (Blue Démon), Aldo Monti (Dracula), Agustin Martinez Solares (Rex, le Loup Garou), Jorge Mondragon (Professeur Luis Cristaldi), Alfredo Wally Barron (Erik, le bossu), Maria Eugenia San Martin (Laura). Réssucité par Erik, le bossu de la rue Morgue (ou celle d'à cote, je ne sais plus), Dracula veut se venger du Professeur Cristaldi (qui leur a fait je en sais plus quelle crasse dans le passé). Et pour cela, Dracula vampirise Laura, la fille du docteur. mal lui en prend, car justement Laura est la dernière petite amie en date de Santo. Santo va devoir donc recombattre la vieille chauve souris qui cette fois-ci est revenue d'entre les morts avec son copain Wolferine (baptisé Rex, comme n'importe quel bon vieux gros toutou dans la version Française...). Aidé par Blue Démon, Santo remet son short moule-bite en argent pour un ultime combat avec son pote Dracula.



Rien que du bon, du beau, du costaud ! Aldo Monti réendosse la cape du vampire une nouvelle fois face à un Santo qui a repris du poil de la bête, et pas n'importe laquelle puisque cette fois-ci il combat aussi un Loup-Garou  au sens de l'humour taillé à rebrousse poil.
Le film existe bien sur en DVD


Enfin, dernière et pas des moindres aventures de Santos contre les vampires. Cette fois-ci il repasse le flambeau à son fiston qui non seulement a bien appris ses leçons de paps mais en plus a repris au moins trois fois des Tortillas de Mama...

Chanoc y el hijo del Santo contra los vampiros asesinos (Chanoc et le fils de Santo contre les vampires assassins), 1981, réalisé par Rafael Perez Grovas, Mexique, avec Santo (Santo), Marcos Vargas (Marcos, le fils de Santo), Nelson Velazquez (Chanoc), Arturo Cobo (Tzekub), Carlos Suarez (Carlitos).  Chanoc est  un aventurier mexicano, une espèce de Tarzan aztèque mais civilisé qui défend lui aussi la veuve et l'orphelin (ils sont si nombreux que ça au mexique ?). Sa première apparition date de 1966 (sous les traits de Andrés Garcia) : Chanoc (Aventuras de mar y selva), mais au fil du temps ses aventures sont devenues de plus en plus fantastiques. Cette fois-ci, aidé du fils de Santo, à qui papa a passé le relais, il va combattre une horde de vampires assoiffés de sang.


Nous sommes donc en 1981. Cela fait désormais plus de 20 ans que Santo domine le monde de la Lucha Libre (aussi bien sur le ring qu'au cinéma). Il a maintenant près de 60 ans et songe à une retraite bien méritée. Les producteurs de cinéma, qui ne veulent pas voir leur mane se tarir, vont donc imaginer de le remplacer par son  fils (qui malheureusement est beaucoup moins doué, que ce soit en tant que catcheur ou en tant qu'acteur, que son père). Voici donc comment les producteurs ont imaginé passer le relais au fiston dans une séquence juste avant le générique du film.


Santo père et Santo fils (il n'y a pas de Santo saint d'esprit) sont réunis dans une grotte ou un masque d'argent brille de mille eclats sous une cloche de verre. Le père possède son habit de catch, le fils lui a juste eu le temps de passer chez Monoprix s'acheter un jean tout neuf. Santo fait passer un test (une sorte de mini quizz) à junior pour savoir si ses intententions (de défendre Madame Veuve et ses chiards) sont pures. Une fois que le fils a bien répondu, une lumière remplit la grotte, le responsable des efftes spéciaux fait péter les fumigènes (ce qui fait tousser la script) et, comme par magie, c'est fils qui porte désormais le célèbre masque du justicier, ainsi que sa cape et son pantalon (pour le slip je ne sais pas).

Voila Santo / Dracula , qui a dit mêmes combats?
En tout cas, ceux qui aiment les films du catcheur mexicain peuvent retrouver plusieurs de ses aventures soit en dvd unitaires, soit parfois en coffrets

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 17:53
Dans le précédent opus, je vous parlais d'un film dont s'était  inspiré Jess franco en réalisant son "Maitresses du Dr Jekyll", à savoir: "Les yeux sans visages" de Georges Franju ainsi que du remake qu'il en fit en 1988 "Les prédateurs de la nuit" . Puisque nous sommes dans la série des savants fous, autant continuer et disséquons donc ensembles ces deux films...

Attention, chef d'oeuvre !!!!

Les yeux sans visage, 1960, réalisé par Georges Franju (France/Italie), avec Pierre Brasseur (docteur Génessier), Edith Scob (Christiane Généssier), Alida Valli (Louise), Juliette Mayniel (Edna Gruberg), François Guérin (Docteur Jacqueq Vernon), Alexandre Rigault (Inspeteur Parot), Béatrice Altabira (Paulette Mérodon), Claude Brasseur (inspecteur de police), Michel Etcheverry (Docteur Lherminioer, médecin légiste). Responsable d'un terrible accident d'auto duquel sa fille, Christiane, est sortie complètement défigurée, le docteur Généssier, célèbre chirurgien esthétique, n'a plus qu'une seule idée en tête: redonner à sa fille adorée un beau visage tout neuf. Aidée par son infirmière et maitresse, la fidèle Louise, il kidnappe dans Paris de ravissantes jeunes filles à qui il ote la peau du visage le soir dans la cave de sa clinique dans le fol espoir qu'une greffe réussira sur le visage de la sienne. De névrose en nécrose, la pauvre Christiane, dont le cerveau semble lui aussi atteint, téléphone en cachette à Jacques, l'assistant de son père (et aussi son fiancé), dont elle murmure amoureusement le nom. Réalisant que celle-ci n'est pas morte, comme l'a prétendu son père dernièrement à la morgue ou il a formellement reconnu un cadavre comme étant celui de Christiane (en fait celui de sa dernière victime, une étudiante), Jacques prévient la police qui tent un piège au médecin en utilisant comme appat une jeune femme ressemblant à Christiane. Pris au piège,le professeur tente de fuir mais sera égorgé par ses propres chiens, que sa fille a libéré après avoir tué Louise...


 Souvent imité (la preuve,  les films de Jésus Franco entre autre) mais jamais égalé, ce petit bijou de Georges Franju reste le n°1 des "films d'horreur" Français - voir du monde entier..! Force en tout cas est de constater qu'après un demi sciècle de surenchère d'hémoglobine au cinéma, ce film n'a pas pris une ride (et pas seulement à cause du fait qu'il parle de la chirurgie esthétique...). Gràce à un délicat mélange de poésie (les moments ou apparait à l'écran le personnage d'Edith Scobb sont magiques, certains plans font penser à  Cocteau) et d'horreur pure (sublimée par une noir et blanc d'Eugen Shufftan qui fait penser au chefs d'oeuvres expressionistes allemands), le film de Franju baigne dans une ambiance envoutante et oppressante. Franju se définissait d'ailleur comme un metteur en scène de l'insolite, plus proche des pères du roman-feuilleton du XIXème siècle (comme Pierre Ponson du Terrail -inventeur de "Rocambole" ou de Eugène Sue -"Les mysteres de Paris) et de Louis Feuillade (la série des "Fantomas" qui l'inspirèrent plus d'une fois ) que des cinéastes de films d'horreur du genre Terence Fisher ou James Whale. Porté par un scénario hors pair de Claude Sautet (celui des "Choses de la vie"), de sublimes dialogues de Boileau Narcejac ("les diaboliques") Pierre Brasseur en Prométhé moderne, aveuglé par un désir fou de réparer une faute (la laideur de son unique enfant suite à un accident) et ce au mépris de la vie même, trouve là le rôle qui marquera la consecration d'une longue carrière d'acteur doué pour le meilleur et pour le pire. Alida Valli le seconde admirablement dans le rôle de la maitresse asistante qui voue à celui qui jadis l'a aidée à se reconstruire (Brasseur lui avait rendu jadis  la beauté de son visage, lui aussi défiguré). Mais C'est sans nul doute d'Edith Scob dont on se souvient le plus en parlant de cefilm, Edith Scob dont seuls les yeux, sous un masque lisse et blanc dénué de toute expression, réussissent à parler et à exprimer toute l'horreur qu'elle porte en elle fàce aux semblants et faux-semblants qui l'entoure. La dernière scène du film, absolument onirique, ou elle s'éloigne (après avoir tué père et "mère" (Alida Valli), vers le fond du parc de la clinique, avec pour seule compagne une blanche colombe restera longtemps encore gravé dans les mémoires.

Attention, navet !!!! 
 
Les prédateurs de la nuit, (Los Depredadores de la noche), 1988, réalisé par Jésus Franco (France/Espagne) avec Helmut Berger (Docteur Frank Flamand), Brigitte Lahaie (Nathalie), Christopher Mitchum (Sam Morgan), Stéphane Audran (madame Sherman), Caroline Munroe (Barbara Hallen) Telly Savallas (Terry Hallen), Christiane Jean (Ingrid Flamand), Anton Driffin (Docteur Karl Heinz Moser), Howard Vernon (Docteur Orloff), Henri Poirier (Inspecteur Legros), Florence Guérin (elle même), Marcel Philippot (Maxence). Alors qu'il rentrait d'une journée de shopping avec Nathalie, sa maitresse et Ingrid (sa soeur à lui, mais aussi sa maitresse à elle), le docteur Frank Flamand, chirurgien esthétique renommé, est pris à parti par une ancienne de ses patientes qui lui reproche d'avoir raté son 50è lifting. Pour se venger, elle lui jette un flacon de vitriol (au départ on croit que c'est un flacon de ses urines, mais non, c'est bien du vitriol...) au visage, mais comme elle est vieille et qu'elle tremble, c'est Ingrid- qui  jouait déja la fille d'à coté-  qui se prend tout dans la tronche. Voila donc la pauvrette complètement défigurée. Quçà cela ne tienne, le bon docteur Flamand - qui kidnappait déja des jeunes filles dans Paris pour prélever leur sang et leur moelle épinière afin de réinjecter tout cela "in corpus" à de riches vieilles rombières- décide de kidnapper cette fois-ci une jeune top-model , la belle Barbara, afin de redonner à sa soeur un visage à peu près potable. Hélas pour lui, son vialin valet de pied ammoche le mannequin en essayant de la violer. Qu'à cela ne tienne, il en re-kidnappe une autre, puis, grace à une vieille connaissance à nous, le docteur Orloff, il rentre en contact avec un ancien médecin nazi, le dr Moser, qui jadis pratiquait la chirurgie faciale sur des cobayes humains.) Pendant ce temps, le père de Barbara, riche magnat américain, envoie par le 1er Concorde qui lui passe sous la main, un détective privé de ses amis, Sam Dit-quelque-chose, pour essayer de retrouver sa fille. C'est gràce à la montre et à la carte de crédit que Nathalie à fauché à Barbara (car en plus d'être psycopathe, nymphomane et lesbienne, elle est aussi kleptomane) que ce dernier oriente ses recherches vers la clinique du docteur Flamand...

C'était (presque) courrut d'avance tant Jésus Franco collectionne les navets, comme d'autres les boites de camemberts...Pourtant, au début, tout portait à croire que ce film aurait put être bon, à défaut d'être génial (ne révons pas, quand même !!!). Un casting internationnal: Helmut Berger, Stephane Audran, Telly Savalas, Anton Diffring. Une idée scénaristique de base qui, à défaut d'etre originale (un savant fou - de douleur - kidnappe  des jeunes femmes pour leur prélever des organes afin de rendre sa beauté à un membre de sa famille) avait déja fait ses preuves (en effet, il y avait eu plusieurs "adaptations" du sujet auparavant: "Les yeux sans visages " de Franju, en 1960, mais aussi "L"horrible Dr Orloff" (voir critique précédente), "Le moulin des suppplices" de Giorgio Ferroni en 1960 - avec Dany Carrell ou Wolfgang Preiss ponctionne le sang de ses victimes - et  "Corruption" de Robert Davies, en 1968, ou cette fois-ci c'est Peter Cushing qui enlève les demoiselles la nuit pour prélever les fluides de leur glandes afin de rendre sa beauté à sa fiancée qui, elle aussi la maladroite a eu le visage brulé pour ne citer que les plus connus).

Hélas, très vite tout semble partir en eau de boudin. Comme René Chateau est le producteur du film, c'est lui qui choisit.  1/ Jésus Franco à la réalisation. Pas forcément un choix judicieux dans la mesure ou notre bon Franco n'a réalisé jusqu'alors que des films de séries B - voir Z-  (plus de 160 en  à peine 30 ans) dont très peu (la série des Dr Orloff et la série des Fu Manchu, avec Christopher Lee) ont connu une gloire quelconque... Mais bon, comme cette fois-ci le producteur, c'est à dire René Chateau, un des plus gros producteurs de l'époque - celui de Belmondo entre autres- semble vouloir sortir le chéquier... 2/ hélas le casting dérape très vite car, aux grandes têtes d'affiches précitées - dont les carrières semblent connaitre cependant un "certain ralentissement"  et qui seront cantonnées, pour la pluspart dans des rôles mineurs- , on ajoute une brochette plus ou moins hétéroclite  de comédiens "spécialisés": Brigitte Lahaie, ex-star du X, qui tentait sans grand succès sa reconversion dans le cinéma dh'orreur intello (pas mal de films de Jean Rollin) puis  "grand public" ( "I comme Icare" d'Henri Verneuil, "Pour la peau d'un flic" d'Alain Delon, "Le Coup du parapluie" de Gérard Oury, "Henry & June" de Philip Kaufman), Caroline Munroe, ex-James-Bond girl ("L'espion qui m'aimait" 1977) et  ScreamQueen dans pas mal de films d'horreur, Chris Mitchum - qui tente en vain de suivre les traces de son père Robert-, Florence Guérin - dont l'arrière train déclencha le déclic d'un certain succès totalement éphémère, le brave Marcel Philippot (je l'aurais un jour , je l'aurais!!!) - plus deux inconnues qui connaitront le succès avec la série télévisée "les filles d'à coté" Christiane Jean et Laure Sabardin (qui elle joua dans un autre chef d'oeuvre du Z :"Police des Moeurs".)... 




3/ Comme René Chateau voulait faire, quiand même, des économies, c'est lui qui écrivit le script, sous le pseudo de Fred Castle, notez la finesse du choix: "Chateau - - Castle". Or si Chateau est un excellent producteur, je serais tenté de dire "à chacun son métier". On ne s'improvise pas scénariste et ce n'est pas parceque l'on a repirs une bonne idée que l'on peut en faire un bon scénario. Péchant, comme à son habitude, par excés de zèle, Chateau mélange, maladroitement, tous les genres: un petit coup de "Grosse Komique" par-ci, un coup d'effets gores gratuits et puant le déja-vu par là, un soupçon de mélo, un petit coup de polar, quelques longs plans de publicités déguisées (concorde, Francesco Smalto, hotel Concorde, restaurant Fouqet's et même un petit clin d'oeil au cinéma de René Chateau, le "Hollywood boulevard" au tout début du générique), bref tout cela alourdit très rapidement le rythme du film qui ne trouve pas sa vitesse de croisère. Et comme les dialogues font penser plus à une "novella" brésiliennne qu'à du Audiard...le pauvre spectateur finit très vite par se lasser, ce qui explique le flop du film au box office.
4/ je parlais des effets gores "déja vu": en effet, La scène ou Brigitte Lahaie se retrouve avec une paire de bras tranchés autours de la gorge rapelle  furieusement une scène de "Evil dead" de Sam Raimi.

La scène ou Gérard Zalcberg  embrasse la tête fraichement décapitée à la tronconneuse de Mélissa (Amélie Chevalier, dans son unique rôle au cinéma,OUF!) est piquée au 3è épisode des  "Griffes de la nuit" .

De même, le meurtre de Stéphane Audran à qui l'on plante une seringue dans l'oeil avait déja été pratiqué par une autre infirmère (en plus) dans le film de Gary Sherman "Réincarnations" ("Dead and buried") en 1981,

La mort de Laure Sabardin dont Gérard Zalcberg défonce le crane à coup de perçeuse électrique rapelle quand à lui le meurtre de la belle Deborah Shelton perpété par Gregg Henry dans "Body double" de de Palma (1984), déja remake du meurtre de Marisa Mell dans "Le tueur à l'orchidée" d'Umberto Lenzi en 1972 (voir mon blog sur le giallo).


Et bien sur, la scène de chirurgie faciale ou Berger et Anton Dreffin retire la peau du visage à Florence Guérin fait songer à la scène identique du film de Franju, "Les yeux sans visages"... 

Gardant le pire pour la fin, je n'aborderais que très rapidement ici le choix fait pour la musique, de Romano Mussumara, dont on retrouve le même morceau (il parait qu'il y en à 4, ah bon?) pres de 15 fois durant tout le film,  tellement fier de sa soupe qu'il oublie régulièrement de la mentionner dans ses "musicographies", ce qui veut tout dire!
Bon, soyons quand même un peu généreux et ne tirons pas - droit au coeur - sur l'ambulance! Rendons quand même hommage à NOTRE grande Brigitte Lahaie, qui fit de son mieux (avec les quelques miettes que son copain René Chateau voulut bien lui donner): elle est d'une part la seule qui croit à son personnage (une infirmière érotomane sadique) et qui essaye de le rendre crédible. Et croyez moi, réussir à arriver à nous faire croire qu'elle a envie de se taper Florence Guérin, dans  sa guépière mauve de chez Prisunic, il faut un sacré talent... Contrairement à Berger, Audran, Sacvalas ou Munroe qui, eux,  baillent à s'en décrocher la machoire au bout de 30 secondes de script et semblent n'être venu la uniquement que pour empocher un chèque qui leur permettra de regler un gros arrièré d'impots... On notera aussi le clin d'oeil de Jésus Franco à son "Horrible Dr Orloff" en reprenant, l'espace d'une scène ce bon vieux docteur Orloff sous les traits d'Howard Vernon (son acteur culte) ainsi que sa propre femme et actrice fétiche (Lina Romay) sous les traits de la femme d'Orloff...
 
Bref, pour résumé et faire simple, ces "Prédateurs de l'ennui" ressemble un peu à la jaquette vidéo américaine: beaucoup de monde sur l'affiche et pas grand chose au final...

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 15:46

Commençons en beauté cette double scéance avec au programme deux films d'épouvante espagnols. Le cinéma fantastique ibérique est un peu le parent pauvre de la production cinématographique fantastique mondiale . N'ayant jamais engendré de compagnie de production comme la célèbre "Hammer" (Grande Bretagne), elle du se contenter de porter en son sein quelques réalisateurs comme Eloy de la Iglésias ou Amando de Ossorio, dont les renommées internationnales, hélas, n'atteignirent jamais celles d'un Mario Bava ou d'un Terence Fisher. Parmi ses réalisteurs, l'un d'entre eux pourtant se détachera du lot comme étant sans conteste le roi de la série B ( puis Z malheureusement), réalisant à lui tout seul plus de 190 films (dans tous les genres mais principalement des films fantastiques). Assistant réalisateur puis metteur en scène, musicien et génial touche-à-tout, Jésus Franco (connu aussi sous les pseudonnymes suivant: Joan Almirall, Rosa Maria Almirall, Rosa María Almirall, Clifford Brawn, Clifford Brown Jr., Clifford Brown, Juan G. Cabral, Betty Carter, Candy Coster , Terry De Corsia, Rick Deconinck,  Raymond Dubois, Chuck Evans, Toni Falt , Dennis Farnon , Jess Franck, Adolf M. Frank, Anton Martin Frank,  Jeff Frank , Wolfgang Frank, Jesse Franco,  James Gardner, Manfred Gregor, Jack Griffin, Robert Griffin, Lennie Hayden, Frank Hollmann, Frarik Hollmann, Rick Deconinck, B.F. Johnson, James Lee Johnson, James P. Johnson, David Khune,Lulu Laverne , Jésus Franco Manera,  Jeff Manner, Roland Marceignac, A.L. Mariaux; John O'Hara, Cole Polly , Preston Quaid,  Dan Simon, Dave Tough, Pablo Villa,  Joan Vincent ou encore Robert Zinnermann) connaitra (presque) immédiatement le succès en réalisant ce qui est considéré comme l'un, si ce n'est LE premier film fantastique espagnol "Gritos en la noche" connut en france sous le titre: " L'Horrible Docteur Orloff", qui se veut un hommage aux films dits "gothiques" qui triomphait alors au début des années 60 dans les salles de quartier, (films anglais de la Hammer ou italiens pour la pluspart).

L'Horrible docteur Orloff (Gritos en la noche)
, 1962, réalisé par Jess Franco (Espagne), avec Howard Vernon (Docteur Orloff), Conrado San Martin (Inspecteur Tanner), Diana Lorys (Wanda Bronsky), Perla Cristal (Arne), Maria Silva (Dany), Ricardo Valle (Morpho), Marsa Laso (Irma Gold),Venancio Muro (Jean Rousseau), Félix Dafauce (L’inspecteur de police) , Manuel Vazquez (Klemp). A la fin du siècle dernier, dans une petite ville d'Italie, des jeunes femmes disparaissent mystérieusement. L'Inspecteur Tauner, aidée de sa fiancée Wanda, découvre bientôt qu'un certain Docteur Orlof, rayé pour d'obscures raisons de l'ordre des médecins mais toujours dangereux maniaque du bistouri, serait peut-être à l'origine de toutes ces disparitions. En effet, ce dernier, assisté de deux forçats évadés, kidnappe et séquestre dans son chateaux ces malheureuses jeunes femmes sur lesquelles, il prélève des morceaux de peau qu'il essaie ensuite de greffer sur sa fille Mélissa, defigurée lors d' un accident. Sans  bien sûr jamais y réussir. Pour pouvoir arréter le docteur en flagrant délire, Tauner décide d'utiliser sa fiancée comme appat...

Pour ce premier film d’épouvante, Jésus Franco est allé tout bonnement puiser son inpiration du côté de Georges Franju (qui ne cessera d'ailleurs de l'inspirer), son "Horrible Docteur Orloff" étant une sorte de remake des "Yeux sans visages" sortit peu de temps auparavant en France. Howard Vernon (un des acteurs  fétiches de Franco) reprend à peu de choses près le rôle de Pierre Brasseur, celui d'un ancien chirurgien qui cherche à redonner visage humain à sa fille, défigurée lors d'un incendie dans son propre laboratoire,  n'hésitant pas à prélever sur d'autres jeunes femmes qu'il a enlevé,  la peau de leurs visages.

Mais comme Jésus Franco aime l'horrible et le morbide il adjoint à celle qui remplace Alida Valli (qui jouait aussi  l'assistante et la maitresse du savant)  le sosie du monstre de Frankenstein qui se serait échappé des studios de la Hammer(à peu de choses près, celui joué par Christopher Lee).

Cet ancien 
tueur psychopathe, mort puis "ressuscité » par les soins du bon docteur Orloff, lui fait office désormais de valet de pied et l'aide à kidnapper les pauvres malheureuses qui lui serviront de cobaye, a les tuer en les mordant au cou (comme Dracula?) puis à les enfourner dans un cercueil, et  les trimbaler dans une vieille cariole jusqu'à son lugubre chateau (on s'éloigne de la clinique privée de Pierre Brasseur pour se rapprocher du chateau du Comte Dracula). Pour bien nous faire pénétrer dans l'atmosphère lugubre et fantastique de l'histoire, Jésus Franco à fait appel au chef opérateur Godofredo Pacheco qui illumine l'écran gràce à sa magnifique photographie noir et blanc, qui fait penser souvent aux films expressionistes allemands.  Pour pimenter le tout, Franco rajoute un soupçon d'érotisme (on entrevoit une poitrine dénudée) et d'horreur (la malheureuse est découpée vivvante (on apperçoit sa poitrine se soulever alors que Howard Vernon est en train de l'éventrer avec son scalpel). Rien de bien méchant mais souvenez vous que l'Espagne subissait alors  le joug d'une censure (hyper)catholique due au régume Franquiste.

"L'horrible docteur Orloff" restera une des pièces maitresses du cinéma de Jess Franco, qui n'atteindra jamais plus une telle maitrise ni dans ses scénariis, ni dans ses réalisations. J'en veux pour preuve son insipide remake plus de trente ans apres: "Les prédateurs de la nuit" qui, s'il surpasse en effets saignants ses ainés ("Les yeux sans visage" et "L'horrible docteur Orloff") est loin cependant de les égaler malgré son casting d'enfer (Christopher Mitchum, Telly Savalas, Helmut Berger, Stephane Audran, Caroline Munroe et Brigitte Lahaie)...

Mais son cinéma reste cependant très intéressant, ne serait-ce que par la richesse la multiplicité de ses oeuvres...

"L'horrible Docteur Orloff" est sortit en DVD

Le second film de Jess Franco se nomme quand à lui (dans sa version originale) "El secreto del Dr Orloff" mais n'a pas grand chose à voir avec le héros du film précédent si ce n'est qu'il est encore question de jeunes filles kidnapées et tuées. Mais cette fois-ci, le docteur Orloff (ou son descendant?) n'est pas forcément dans le coup...


Les maitresses du Dr Jekyll (El Secreto del Dr. Orloff),
1964, réalisé par Jesus Franco (alias Jess Frank) avec: Hugo White (Andros), Marcelo Arroita Jauregui (docteur Jekyll), Agnès Spaak (Melissa), Perla Cristal (Rosa), José Rubio (Juna Manuel), Pastor Serrador (inspecteur Klein), Luisa Sala (Ingrid Jekyll), Manuel Guitan (Ciceron). Le docteur Conrad Jekyll a tué son frère Andros qu'il soupçonnait d'entretenir des relations adulterines avec sa femme. Mais il a bien pris soin de conserver intact son corps plutot que de l'enterrer. Il a en effet la secrete intention de redonner vie à son frère, et ce gràce à une invention que lui a légué , sur son lit de mort, son confrère, le professeur Orloff. Avec cette machine, il transforme son frère en une veritable machine à tuer, chargée d'assassiner ses maitresses (de vulgaires artistes de cabaret) dont il cherchait depuis quelques temps à se débarasser. L'arrivée de sa nièce Melissa (la propre fille de son frère) va perturber ses projets et reveiller chez son "monstre" des sentiments humains.
 "
A mi chemin entre "Frankenstein" (de Marry Shelley)et " le Cabinet du docteur Cagliari" (le célèbre film expressioniste allemand de 1920 de Robert Wiene), ce film de Jess Franco aurait pu faire une très bonne série B si il ne péchait pas par sa lenteur et son "manque d'originalité". Le fameux docteur Jekyll dont il est question ici n'a rien à voir avec le héros de Robert Louis Stevenson. D'ailleurs, dans la version espagnole, notre docteur s'appelle Fisherman, c'est dire si les producteurs français ne reculent devant rien pour vendre leur marchandise...  Plus docteur Frankenstein donc que mister Jekyll, ce brave docteur réssucite donc d'entre les morts son pauvre frère qu'il avait tué quelques temps auparavant et, gràce à une machine à ultra sons l'oblige à étrangler ses maitresses qu'il trouve à la longue vulgaires (il n'a pas tort) et chères à entretenir. Afin que sa "créature" ne se trompe pas de victime, il offre à chacune d'entre elle le même collier (un serpent noué) qui guide les ultra sons. Cela rappelle donc le film de Murneau "Le cabinet du docteur Cagliairi" ou déja un savant fou se servait de quelqu'un qu'il avait hypnotiser comme machine à tuer. L'idée de tourner en noir et blanc reforce d'ailleurs ce sentiment ( la magnifique photographie en noir et blanc est due au travail d'Alphonse Nieve) ainsi que le maquillage blafard de l'acteur jouant Andros, qui n'est pas sans rapeller physiquement le pauvre Alan du film de Robert Wiene.

 Hélas le film ne trouve pas sa vitesse de croisière. Jess Franco nous gave (dans tous les sens du terme) avec plusieurs numéros de cabaret rébarbatifs. Si mauvais que l'on comprend d'ailleurs pourquoi leurs artistes sont supprimées aussitôt après...! L'arrivée, impromptue, de la nièce du savant (Agnès Spaak) ne fait que compliquer les choses. Comme elle est la fille du fameux frère mort (on ne comprend pas bien comment elle a été élevée si loin de son oncle, qu'elle n'a jamais connue puisque le frère (son père, qu'elle n'a jamais connue d'ailleurs non plus... mais qu'est ce qu'elle connait alors?) est mort au chateau de son oncle. Son père (qui normalement est mort) la reconnait de suite lui par contre (alors qu'elle devait etre tout bébé quand il mourrut puisque la tante, donc sa maitresse dit à sa fille, -à lui, donc sa nièce -à elle, qu'elle à connu sa mère, à la nièce- donc la femme du frère - il y a tres très longtemps déja!). Mais bon, on n'en est pas à une erreur scénaristique près, ainsi par exemple quand la première victime se fait etrangler, elle porte au cou un collier qui ne ressemble pas du tout à ceux qu'offrent le docteur Jekyll à ses maitresses, et pourtant l'adjoint de l'inspecteur de police (étrange personnage lui aussi) affirme à ce dernier que toutes les victimes portaient le même collier. De même, le docteur Orloff, qui est censé etre mourrant au début du film se retrouve bien vivant vers le milieu du même film et comprend à quoi son invention a bien pu servir et avertit la police anonymenent par telephone (mais nous on l'a reconnu!)... Mais ne jettons pas le bébé ave l'eau du bain (ce serait trop horrible!!!) Ce film possède quand même une certaine poésie qui fait qu'il n'est pas entièrement raté ainsi que quelques très belles scènes:Celle ou le docteur Jekyll retrouve Andros errant la nuit dans les couloirs de son chateau (les deux personnages sont éclairés par le seul chadelier que tient Jekylll) et la scène, bien que très courte est fort belle. Celle ou Andros, toujours la nuit, porte la 4è victime dans ses bras avant de la jeter dans le canal (qui rapelle aussi une scène du "Judex" de franju - 1963) .

Il est à noter que dans les deux films, les deux "machines à tuer" se ressemblent énormément et font, toutes deux références au cinéma expressioniste allemand. De même, le docteur Jeyll et le docteur Orloff, pour s'attirer les bonnes gràces de leurs infortunées compagnes, leurs offre de magnifiques colliers... Encore deux qui connaissent bien les femmes et leurs petites faiblesses....

Le film existe en DVD

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